lundi 2 février 2009

Broche à foin

Direction Flores, Guatemala. On prend le ferry à Caye Caulker à 8h30. Un beau gros autobus bien confortable doit passer nous prendre à 9h30 au port de Belize city. Nous sommes un peu stressés parce que s’il y a du retard en bateau, on risque de manquer l’autobus. Fallait pas s’en faire, les employés savent que la plupart des passagers ont un autobus à prendre. Sur le quai de Belize, on attend que les employés sortent nos bagages. Évidemment, mon sac ne sort pas. Tout le monde semble avoir sa valise sauf moi. Alex, avec son optimisme à tout casser (hum, hum), me fait de gros yeux qui veulent dire « shit, Val, ton sac a disparu ». Bon. Je n’étais pas SI stressée, mais là, je le suis. Je me fais toutes sortes de scénarios dans ma tête, jusqu’à ce que je vois enfin mon gros sac vert beaucoup trop lourd pour moi sur la terre ferme. Fiou!

Notre billet en main, Alex se renseigne à propos de l’endroit où on doit prendre notre autobus. Un monsieur lui répond qu’il n’est pas encore arrivé et qu’il nous fera signe lorsqu’il le sera. Ce qu’il fait quelques minutes plus tard. On sort de la station à la recherche de notre bus. Ce qu’on trouve : un chicken bus déjà pas mal rempli. Maudit. Où est le bel autobus qu’on nous avait promis, celui sur la photo de l’agence?

Il y a déjà une dizaine de personnes à l’intérieur. Je me demande vraiment où je vais m’asseoir. Le chauffeur installe nos bagages avec tous les autres, c'est-à-dire sur le banc arrière. Cinq ou 6 autres personnes attendent toujours à l’extérieur. Personne ne semble croire que tout le monde va rentrer. Le chauffeur, lui, le croit. Il s’impatiente et crie en espagnol aux passagers incertains qu’il s’agit bel et bien du bon autobus.

Lorsque tout le monde est finalement installé, on part. Trois minutes plus tard, on arrête. On ramasse trois personnes de plus. Le chauffeur débarque, fait le tour du véhicule et vient cogner à ma fenêtre. Je dois l’aider à lui passer les bagages afin qu’il puisse les mettre sur le toit. On fait la chaîne et lorsque mon sac passe dans mes mains, j’essaie d’attraper mes gougounes que j’ai rangées dans les pochettes extérieures. Nounoune. Je n’y arrive pas et me mets tout de suite à angoisser. Je vais perdre mes gougounes au vent! Ça me donne envie de pleurer. Pour de vrai.

Avant de repartir, le chauffeur nous compte. Le nombre de billets et le nombre de personnes ne semblent pas concorder. Il demande, toujours en espagnol, si tout le monde a donné son billet. Je regarde Alex et il m’assure qu’il lui a remis le notre.

Serrés comme des sardines, on repart pour de bon cette fois. Sans être jolis les paysages du Belize dégagent une atmosphère que j’aime bien. Surtout dans les villages. On voit des écoliers en uniformes qui se dirigent vers l’école deux sur la même bicyclette. D’autres qui jouent au ballon. Des mamans qui traînent leur marmaille au supermarché. Des petits stands à jus de fruits.

Juste avant d’arriver à la frontière, le chauffeur s’arrête. Il redemande qui n’a pas donné son billet. Cette histoire semble beaucoup le préoccuper. Tout le monde répond qu’il lui a remis. Il se tanne et décide de remettre les billets à chacun. De cette façon, il saura qui n’a pas donné son billet. Devinez qui s’est retrouvé les mains vides? Ben oui, Alex et moi. J’étais vraiment gênée. Tout le monde nous regardait. Et Alex s’entêtait à répéter au chauffeur qu’il lui avait donné notre billet. Prête à prendre sa défense, je lui chuchote de quand même vérifier dans ses poches ou son sac. Têtu, il cherche à peine et continue à s’obstiner. « I gave you, i gave you! » J’avais peur que le chauffeur nous laisse dans ce village inconnu. J’insiste un peu plus auprès d’Alex, qui finit par céder à mes supplications. Il fouille dans ses poches de short, de chemise. Rien. Je commence à paniquer un peu plus sérieusement. Le chauffeur tient vraiment à avoir notre billet et tout le monde attend près nous pour décoller. Alex fouille dans son sac et trouve le fameux billet. Quel soulagement! Nous sommes repartis contents vers le Guatemala.

À la frontière, nous faisons la connaissance de Serge et Caroline. Des voyageurs du Lac St-Jean très sympathiques. Eux, s’arrêtent à El Remate, un petit village entre Tikal et Flores. J’en avais entendu parler par mon guide. L’idée d’y passer une nuit ou deux m’avait même effleuré l’esprit. J’en parle à Alex qui ne semble pas vouloir qu’on change nos plans. Bon, ok. On rembarque dans l’autobus et on repart. En chemin, Alex se tourne vers moi et me dit que oui, ça pourrait être le fun visiter El Remate. Yes! Un petit hic : nos bagages sont sur le toit. Je me renseigne auprès de la fille assise à côté de moi. Elle et ses amis s’arrêteront aussi avant Flores et leurs bagages sont aussi sur le toit. Cool! On ne sera pas les seuls à déranger le chauffeur.

Quelques minutes plus tard, il se met à pleuvoir. Une fille se met à capoter à propos de nos bagages qui seront trempés. Le chauffeur s’arrête encore et décide de mettre une toile sur le toit. On en profite pour lui demander de descendre nos bagages tout de suite. Oh qu’il n’est pas content et oh que ça a l’air compliqué. Heureusement que trois autres personnes sont dans la même situation que nous sinon j’aurais encore été vraiment gênée. Finalement, la toile aura été beaucoup plus complexe à installer que nos bagages à descendre.

On rembarque et on repart. Vers 14h, nous arrivons à destination à El Remate.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Estie d'Leclerc à marde! Écoute donc ta blonde maudit têtu ;)

Anonyme a dit…

Je crois Val que tu devras gérer vos billets ainsi que son passeport, car maudit Alex, ce n'est pas fort!!!!

Renée